La Harde

La lumière tombait lentement sur les Abruzzes. Au loin, les toits du village accrochaient encore les derniers reflets du jour, pendant qu’ici, dans la prairie, le spectacle des cerfs ne faisait que commencer. Le vent était apaisé, et chaque son semblait résonner avec une clarté presque irréel : le froissement des herbes, le craquement discret d’une branche dans la forêt, le bruit des activités humaines, mais surtout le brame du cerf.

C’est là, entre ombre et lumière, que la forêt a laissé paraître son roi. Un grand cerf est sorti du couvert des arbres, précédé de sa harde. Les biches, absorbées par l’herbe tendre, broutaient sans se soucier de rien. Lui, dressé au centre du groupe, veiller sur elles, attentif à la moindre approche d'un autre mâle. Ses bois, vastes et puissants, se découpaient sur la pénombre du sous-bois comme une couronne d’ombres.

J’étais à bonne distance, tapi dans l’herbe, témoin silencieux de cette scène d’équilibre fragile entre la nature sauvage et la proximité des hommes. Car ici, dans les Abruzzes, les cerfs partagent leur territoire avec les villages, comme si l’animal et l’humain avaient appris à s’observer sans s’affronter.

La photo, je l’ai prise dans ce court instant où le cerf m’a regardé. Il n’a pas fui. Juste un regard, droit, profond, avant de continuer à bramer. Un instant suspendu entre deux mondes, celui de la forêt et celui des hommes, où tout semblait à sa juste place.

L'encadrement qui rend cette oeuvre unique a été réalisé en collaboration avec Gontran Manard, un ami ébéniste avec qui on a pensé et réalisé ce cadre. Il s'agit d'un bois de Chêne, récupéré sur le territoire du Nord, la particularité de ce cadre est qu'il est en bois brulé, un technique pour donner cette couleur intense et faire ressortir la veinure du bois.

• Format : 62,6 x 87,5 cm

• Encadrement : Chêne

• Impression : Dibond

• Prix : 1750€